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Autodidacte et métiers de la paie

20/03/18

PAY JOB

Par PAY JOB

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« Je n’ai pas le bac, et je suis responsable paie dans un grand groupe international »

 

Il existe des métiers accessibles sans le bac, parmi ceux-ci on retrouve notamment les carrières commerciales car être un excellent vendeur ne s’apprend pas à l’école.

Qu’en est-il des métiers de la paie qui exigent une haute technicité et une maîtrise de l’environnement règlementaire ? Est-il possible de faire de la paie son métier sans pour autant détenir de diplôme ? Nous serions tentés de répondre par la négative tant la profession est complexe, cependant contre toute attente ce secteur compte de nombreux autodidactes.

Ainsi, nous notons que parmi les nombreuses candidatures de professionnels de la paie que nous traitons, 20% n’ont aucun diplôme et 10% un niveau bac.

Plus précisément nous notons que 14% des gestionnaires de paie et 16% des responsables paie n’ont pas de diplôme d’étude supérieure.

Le secteur de la paie serait donc une exception à la culture du diplôme toujours très marquée en France. Comment expliquer cela ?

Trois constats permettent de répondre à cette question.

1er constat : un métier qui a beaucoup évolué

 

Auparavant, il n’existait pas de formation initiale dédiée exclusivement aux métiers de la paie, les postes de gestionnaires paie étaient souvent occupés par des autodidactes. Ceux-ci étaient formés sur le tas et grâce à des opportunités internes et mêmes parfois accompagnés directement par leur responsable ils pouvaient gravir les échelons et devenir responsable paie.

Si aujourd’hui les métiers de la paie sont orientés sur le conseil et sur les activités à forte valeur ajoutée ce n’était pas le cas autrefois. La saisie de masse était récurrente et les activités de contrôles très ponctuelles.

« Auparavant le métier était moins technique et nécessitait une expertise métier moins élevée puisque la principale tâche consistait à saisir les données » nous confie une responsable paie. Pour elle, grâce à leur motivation personnelle et leur capacité d’apprentissage les autodidactes pouvaient faire « carrière » dans les métiers de la paie.

De ce fait, nous observons que la population d’autodidacte est davantage représentée par les professionnels de la paie les plus âgés.

2e constat : l’expérience prime sur la formation

 

Les entreprises accordent plus d’importance à l’expérience qu’aux diplômes.  Les différentes études Pay Job le démontrent. Le métier s’apprend avant tout « sur le tas ».

Les employeurs veulent avant tout des spécialistes rapidement opérationnels !

Devant la pénurie de profil, certaines entreprises n’hésitent pas à investir dans la formation de collaborateurs non diplômés pour « créer » les spécialistes qu’ils ne trouvent pas sur le marché.

Un dirigeant d’un cabinet d’expertise comptable nous confiait qu’il n’hésite pas à recruter un gestionnaire de paie sans formation dès lors que ce dernier détient une expérience acquise en cabinet d’expertise comptable. « Aujourd’hui il est compliqué de recruter un collaborateur paie, d’autant plus en cabinet car tous ne souhaitent pas forcément travailler au sein d’un cabinet d’expertise comptable ainsi dès lors que nous identifions un profil qui détient de l’expérience et les compétences requises nous n’hésitons pas à le rencontrer… le niveau de formation n’entre pas dans nos critères de recrutement ».

Contrairement à certains secteurs peu ouverts, voire fermés aux autodidactes, le secteur de la paie très pénurique prend le pari d’offrir des opportunités aux autodidactes à condition que ceux-ci détiennent de l’expérience.

3e constat : la paie est un métier qui requiert une formation continue

 

« Faire de la paie c’est accepter de se former perpétuellement car les actualités sociales sont très riches », nous confie un gestionnaire de paie junior. Puisque le droit social est en perpétuelle évolution, la première qualité d’un bon gestionnaire de paie réside dans la veille juridique qu’il réalise. Dans ce secteur l’apprentissage doit être continu (voici notre catalogue de formation).  Les autodidactes sont animés par la volonté d’apprendre coûte que coûte, et surtout ils savent rechercher l’information manquante, c’est pourquoi il n’est pas impossible pour eux de réussir dans la paie.

Aujourd’hui le digital transforme l’accès à l’information, celle-ci est en libre accès sur internet (à condition de savoir trier l’information). Certains professionnels ont tout appris sur internet ou dans les ouvrages consacrés à la paie et de ce fait ne disposent d’aucun diplôme.

 

A défaut de diplôme, l’autodidacte devra trouver L’EMPLOYEUR qui acceptera de lui laisser une chance, qui acceptera de le former, car le N+1 joue souvent un rôle indispensable de mentor.