26/01/16

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Par PAY JOB

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Des managers plutôt « RH », des employés plutôt « compta », la réglementation plus compliquée que les logiciels… PAY JOB a conduit, avec Parlons RH, une enquête auprès des professionnels de la paie, dont nous vous restituons aujourd’hui les premiers résultats sous forme d’infographie. Formation, compétences, perspectives : qui sont les femmes et les hommes qui font la paie aujourd’hui ?

 

Le quotidien des services paie a bien changé au cours des dernières décennies, de même que le profil de ceux qui y travaillent. La révolution numérique est passée par là, l’instabilité réglementaire ne s’est pas réduite, l’organisation des entreprises s’est transformée. Et la transformation n’en est probablement qu’à ses débuts. L’heure semble propice à un point d’étape.

L’enquête a été conduite en ligne entre le 17 novembre et le 13 décembre 2015. 393 professionnels de la paie nous ont répondu. L’échantillon est majoritairement féminin (un peu moins des trois quarts), Francilien (86%) et en poste (85%). Les cadres représentent la moitié des répondants, ce qui nous a amenés à séparer parfois cadres et non-cadres dans l’analyse.

 

La formation : une dominante RH aux fonctions supérieures

Le profil de formation varie de façon importante selon le niveau d’études. Ceux qui ont fait les études les plus courtes présentent un profil majoritairement « Comptabilité » (63% au niveau bac, 49% à bac+2), tandis que les plus qualifiés ont une formation plus « RH » (les deux tiers à bac+3/4, les trois quarts à bac+5). Les formations spécifiquement « paie » ne concernent que 4% de l’échantillon. Il semble donc que la paie, dans ses aspects les plus opérationnels, reste largement ramenée à sa dimension « métier du chiffre », tandis que l’encadrement se voit davantage formé aux enjeux RH de la fonction.

Au-delà des intitulés des diplômes, les professionnels de la paie ressentent-ils leur formation comme adéquate ? Toutes catégories confondues, 7 sur 10 répondent « oui » ; mais parmi les « niveau bac », on en compte moins d’un sur deux.

 

Missions et logiciels

Parmi les 3 principales tâches à maîtriser, la gestion des soldes de tout compte est citée par 6 professionnels sur 10, devant l’administration du personnel et la déclaration des charges sociales. Le paramétrage du logiciel semble aller de soi pour plus de 6 répondants sur 10. La GTA n’est citée que par un quart d’entre eux, et la DADS/DADSU a fort logiquement cédé la place à la DSN dans les préoccupations.

Au rang des outils maîtrisés, les logiciels d’ADP (Zadig, Decidium, GXP et Pegase)  sont en tête : ils sont cités par 56% des répondants. Viennent ensuite les logiciels Sage et Cegid, respectivement maîtrisés par 39% et 38% des déclarants. HR Access, outil majoritairement destiné aux grands groupes, arrive 4avec 20% des professionnels interrogés sachant l’utiliser.

La moitié des sondés utilise un logiciel de GTA – ce qui reflète vraisemblablement leurs attributions, et relativise le chiffre cité plus haut sur l’importance perçue de cette mission.

 

Quelles compétences ?

Lorsqu’on leur demande quelles sont les compétences les plus difficiles à maîtriser dans les métiers de la paie, les professionnels pensent en tout premier lieu à l’intégration des évolutions réglementaires (près de 8 répondants sur 10). L’instabilité du cadre légal leur paraît davantage un défi que la complexité du logiciel, citée cependant par les deux tiers. À la troisième place, on retrouve l’aspect légal, mais sous la forme du respect des délais. Derrière viennent les interactions avec les salariés ou les clients (30%) puis la communication avec les organismes sociaux (25%). La dimension technique semble donc l’emporter, dans la perception de la difficulté, sur la dimension « RH ».

Au sein du service paie, les qualités attendues des managers et des collaborateurs ne sont pas exactement les mêmes : le manager devra avant tout faire la preuve de son expertise métier, avant de savoir écouter, reconnaître et développer l’employabilité de ses collaborateurs. Du côté de ceux-ci, la rigueur est le maître mot, avec la confidentialité, qualité incontournable du métier. L’autonomie est également citée par 42% des répondants.

 

Cette photo à l’instant « t » ne doit pas cacher que la paie est un métier en mouvement. On le perçoit dans les aspirations professionnelles des personnes interrogées : si 4 sur 10 envisagent spontanément une mobilité verticale – plus de responsabilités, une équipe plus grande – la moitié pense d’abord à un changement – de spécialité, d’entreprise, de secteur. Lorsqu’on leur demande de décrire le principal changement à venir dans la paie, ils sont 46% à penser en premier à l’externalisation, un gros tiers aux CSP. La paie demeure, et pour longtemps, une fonction bien trop complexe et stratégique pour pouvoir faire l’objet de délocalisations massives !

 

infographie sur les métiers de la paie

Nous tenons à remercier chaleureusement tous ceux qui ont pris le temps de participer à cette enquête. D’autres résultats sont à venir !